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BaboucheTrip

BaboucheTrip

Un trip, des babouches, c'est BabouchTrip!


Derrières les épices...

Publié le 19 Novembre 2012, 10:20am

Catégories : #marrakech

Marrakech, 2535 km from Paris

"-Hey mademoiselle!! Tu sais ce que c'est ça? -De l'ambre! - Et ça? - Du musc! - Et ça? - Pierre d'alun! - Et ça? - Graines de menthe, os de sèche, gingembre!"

Interrogation 20/20! Nordine nous apprivoise avec ses plantes magiques, crèmes et potions. Il est l'apprenti de Salem dans une toute petite échoppe du souk remplie du sol au plafond de bocaux colorés. Un thé à la menthe, échange de sourires et de connaissances en herboristerie. On se retrouve pour un petit cours de cuisine sous le comptoir, de quoi devenir des pros du tajine sur butagaz. Tous les vendeurs de la rue, appatés par les odeurs, viennent nous rendre visite "Vous m'invitez?!". 6m² n'étant pas suffisant pour inviter toute la rue, on savoure notre petit plat tous les quatre, pliés en deux sur des tabourets improvisés. 15h, Salem nous pousse gentiment dehors, c'est l'heure du buisness!

On se file rencard pour la soirée, afin de goûter à la douceur des nuits de la jeunesse Marrakchi avec Nordine et Reda, son meilleur ami. Bar à chicha à Gueliz, la ville nouvelle, où l'occidentalisation engloutie peu à peu toutes les traditions maghrébines. Les boîtes de nuit et l'alcool se font de plus en plus présents et les jeunes marrakchis en profitent bien. Nous nous contentons d'un coca pour accompagner le tabac à la pomme et, entre deux parties de Rami (LE jeu de cartes marocain) tentons de comprendre nos différences de culture.

Nordine, 18 ans, originaire d'Essaouira, a quitté sa famille à 15 ans pour travailler à Marrakech. Il vit maintenant avec sa soeur et son beau frère et apprend le secret des plantes avec Salem, qu'il considère comme son deuxième père. Reda, 25 ans, travaille dans une des boutiques du souk où l'on se demande ce que les gens achètent entre les crèmes périmées et les parfums douteux... Il rêve d'un autre avenir et prend des cours d'anglais pour peut-être travailler à l'international. Ils sont mort de rire, se tapent de grands coups dans les mains, se recoiffent sans arrêt et draguent les gazelles (européennes) en discothèques. Promis la prochaine fois, on y va ensemble!

On est trop des pouilleux crasseux voyageurs pour aller en boîte, on a plus la dégaine pour un cours de mobylette, on en rêvait! Marrakech, plus de mobylettes que de babouches au m², un vrai calvaire aux heures de pointe, quand, pauvre piéton français, tu dois slalomer entre les cinglés à moteur qui envahissent la médina. (Un vrai miracle, on a encore tous nos orteils! Al hamdoulilah!) C'est vrai qu'on les enviait un peu, tous ces marrakchis qui filent à pleine balle, sans casque, cheveux au vent entre les pots d'échappement et les calèches.

C'est donc avec Reda que j'ai pris mon premier cours de mobylette marocaine (sans freins). Au début un peu hésitante et pas vraiment rassurée par la conduite locale, j'ai finalement remis mon destin entre les mains d'Allah ("c'est pas un peu dangereux Reda? Non... Inch allah...") et fait pétarader le moteur. Pas d'éclairage, dos d'âne surprises, nous traversons la nuit. Quartiers résidentiels, palais royal, ruelles étroites pour apprendre à négocier les virages, nids de cigognes un peu partout, rond-points bondés où le code de le route n'existe plus, Marrakech by night à mobylette, je suis une vraie marrakchie maintenant!

PS : Je vous jure on a des souvenirs de meilleurs qualité que ces photos...

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